mazi petite chienne

Comment es-tu venu sur mon chemin, mon Ange ?

Comment me suis-je retrouvée à tes pieds ?

Je me souviens très bien de notre toute première rencontre. Elle me paraissait par essence vouée à l'échec...

Tu étais jeune, si jeune, moi, malgré mon esprit fantasque, si mûre...  Pourquoi avais-tu pris contact avec moi sur ce site où je m'étais inscrite, recherchant une initiation au SM ?

J'étais curieuse, pour ne pas dire avide, de connaître les sensations que diverses recherches sur l'univers BDSM me laissaient entrevoir. Le site jouait sur les mots et le cérébral, élégant habillage d'un site de rencontre pour personnes consentantes.

Un jour de blues intense et de haine profonde, j'ai répondu aux sollicitations reçues sur ce site. J'ai rencontré un homme, de mon âge, tentateur, divinement attrayant pour mes sens affamés. J'en parlerai plus longuement plus tard, mais cette relation fut essentiellement cérébrale, faite de rejets et de reprises, d'abandons et de retours.

Ton premier contact fut lors d'un rejet, notre première rencontre fut lors d'un retour.

Notre première rencontre... Jussieu, sous la pluie, un lundi soir triste de juillet. Toi, dégingandé, beau gosse éveillant un élan de tendresse (déjà)... Moi, coincée sous mon parapluie, souveraine et certainement altière, pleine de la promesse d'un autre... je souhaitais rencontrer celui qui m'avait amusée par ses réparties, son humour potache, mais aussi la rigidité, la perversion qui transparaissaient sous une conversation de salon amusante et légère.

Curieusement, nous avons parlé, échangé rires et connivence... Malgré notre commune appartenance au Sud Ouest, nos horizons si distants, nos expériences si divergentes auraient dû nous séparer... Que nenni...

Nous avons joué avec les mots, flirté avec ce qui aurait pu être... que nous sentions l'un et l'autre. Par jeu, pour contrer une de mes piques, tu as tiré sur ma tignasse, fort, si fort, que j'ai failli m'effondrer à tes pieds... Mes yeux ont fulguré, mes lèvres ont souri, mon corps s'est tordu pour échapper à cette torture. Tu as souri et conclu que tu n'aurais eu aucun mal à me mettre à tes pieds. Ce que naturellement, je refusais d'admettre. Rebelle... déjà.

Notre complicité était trop évidente pour que je perde le contact avec toi, te voulant relation, ami, satellite dans ma vie.

Et puis... ce début d'août... je t'ai écrit, confirmant ce que tu m'avais prédit lors d'un de nos échanges d'amis. Fin de l'histoire. En boutade, je t'ai demandé tes dispos... il s'agissait bien d'une boutade, que je ne pensais pas que tu relèverais... Mais tu l'as fait... tu m'as demandé de te rejoindre chez toi le vendredi suivant.

Tu sais maintenant combien j'ai pris sur moi pour te rejoindre, pour plier devant toi cette nuit-là. Plier... non, pas encore.

Ainsi a commencé notre histoire.